L’hypertrophie mammaire ou plastie mammaire de réduction est l’intervention chirurgicale qui consiste à diminuer le volume de la poitrine. En effet, cette opération est pratiquée lorsqu’une patiente trouve ses seins trop gros.
De manière générale, le volume de la poitrine est réduit lorsque des douleurs dorsales sont ressenties. Ou bien également certaines patientes souffrent de douleurs au épaules ou au cou. Mais une poitrine importante peut également créer des complexes physiques. En effet, un excès de volume de poitrine s’associe en général à une ptose (seins tombants) ou à une asymétrie.
Enfin, la patiente peut rencontrer des difficultés à pratiquer une activité sportive ou encore éprouver des difficultés à s’habiller.
But d’une réduction de poitrine
Cette opération a pour objectif de réduire le volume de seins trop importants pour la morphologie de la patiente. Ensuite intervient la correction de la malformation associée (ptose ou asymétrie éventuelle) dans un second temps. A la fin de ces 2 opérations, la patiente aura de nouveau une poitrine harmonieuse et en accord avec sa morphologie.
Avant l’intervention
La patiente et le chirurgien déterminent les paramètres (aspect et volume) de la future poitrine : remodelée et replacée. Cette opération touchant à la fois à la chirurgie réparatrice et à la chirurgie esthétique, elle est prise en charge par l’Assurance Maladie.
Puis le chirurgien qui sera en charge de pratiquer la réduction mammaire rédige un ensemble de prescriptions. Elles constituent les examens pré-opératoire. Un bilan sanguin est réalisé en laboratoire et analysé par l’anesthésiste minimum 48 heures avant l’intervention. Durant les 10 jours précédant la réduction mammaire, il est interdit de prendre de l’aspirine.
Examens approfondis
Outre les examens classiques, une consultation supplémentaire peut être requise par le praticien. Elle concernera l’étude de radiographies mammaires (échographie, mammographie) de la patiente.
L’intervention
Une hypertrophie mammaire se réalise en équipe au bloc opératoire. Une hospitalisation de 3 jours est nécessaire. Autour du chirurgien, des assistants lui permettent de réaliser rapidement les mouvements pour éviter des anesthésiants trop puissants.
Pour réduire le volume de la poitrine, le chirurgien va réaliser une ablation des tissus glandulaires excédant. C’est à ce moment qu’il définit le nouveau volume des seins de la patiente. Ainsi, la masse glandulaire conservée est remodelée pour convenir aux désirs exprimés avant l’intervention. Puis, le tissu retiré est envoyé à un laboratoire externe pour être étudié par des chercheurs et scientifiques.
Ensuite, il faut également retirer l’excédant de peau créé par ce premier retrait. La peau est alors tendue et permettra un bon galbe et un maintient ferme de la nouvelle poitrine.
Après 3 heures en moyenne, l’opération est terminée. A la fin de l’intervention, un pansement remodelant est appliqué. Il est constitué de bandes élastique et est en forme de soutien gorge.
Les cicatrices
Les sutures sont à l’origine de cicatrices discrètes en forme de T à l’envers sur le bas du sein. La cicatrice est en 3 parties :
– péri-aréolaire : sur le pourtour de l’aréole, à la limite entre la peau claire et la peau brune.
– verticale, depuis le pôle inférieur de l’aréole et jusque sous le sein.
– horizontale, dissimulée dans le sillon sous-mammaire.
La cicatrice la plus importante est la verticale, sa longueur est déterminée en fonction de la dimension de la ptose à corriger.
L’anesthésie
Une anesthésie générale classique est préconisée. Dans les cas de volume mammaire très supérieur, il peut y avoir lieu à des autotransfusions sanguines durant l’opération.
Questions fréquemment posées
– Il n’y aura aucune complication pour une future grossesse suivi d’un allaitement. Il est juste conseillé d’attendre 6 mois après l’opération pour avoir une poitrine stabilisée et une cicatrisation bien terminée.
– Cette intervention n’augmente en aucun cas le risque de cancer du sein.